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Algorithmes et big data : réflexions et questions | Philosophie et Management

Algorithmes et big data : réflexions et questions

  28.12.2016   |     Algorithme
   Articles


Suggestions de Laurent H.

  • Une excellente lecture par un chercheur de l’Oxford Internet Institutehttps://techcrunch.com/2016/11/06/would-you-let-an-algorithm-choose-the-next-u-s-president/
  • Carlos Blanco Perez, un jeune philosophe espagnol (parfaitement bilingue en français). Il a organisé le mois passé un colloque à Oxford sur « The Future of the brain »
  • Je commencerais le cycle par un état des lieux – qu’est-ce que la science permet aujourd’hui, et qu’est-ce qui est en vue pour les 5 années à venir : Hughes Bersini, Idriss Aberkane; David Barber au University College de Londres. 
  • Luciano Floridi, le président de l’Oxford Internet Institute a une vraie réflexion ontologique (« The Fourth Revolution »).
  • Avoir la vue de Singularity? Nell Watson est basée en Belgique.
  • Big data & algorithmique: il y a une question fondamentale sur « qui possède les données », est-ce un bien public? comment différencier selon l’usage? Avec du coup beaucoup d’implications juridiques. Donc important d’avoir un bon juriste sur ce sujet (Mona Chammas, qui donne cours à Sciences Po Paris).
  • Je différencierais éventuellement la question de l’ubérisation de Big Data & algor.. Christophe Charlot, de Trends Tendance, publie un livre sur ce sujet.
  • La question de la désanonymisation et donc tout le débat sur la vie privée: il y a un jeune chercheur belge (actuellement au MIT, il bouge maintenant à Londres): Yves-Alexandre de Montjoye

Questions de Laurent H.

  • Qu’entend-on par « humanisme numérique » ?

 °  Une nouvelle vision d’ensemble de l’homme, dans le cadre d’une vie toujours connectée (« on-life ») ?

Voir par exemple la thèse de Floridi, qui dit que depuis Turing, l’homme n’est plus au centre de l’infosphère. (4e révolution après Copernic, Darwin & Freud). Dans ce cas, on peut centrer cet humanisme sur la question de « quelle infosphère veut-on construire ? »

o   Est-ce que cette vision de l’homme doit se limiter à des droits fondamentaux ou doit-elle aller au-delà (inclure par exemple la question de l’activité) ?

o   Comment un algorithme est-il concerné par cet humanisme ? Comme objet, comme sujet, comme entité intermédiaire ?

  •  Faut-il actualiser la déclaration des droits de l’homme, pour y inclure des droits numériques fondamentaux?

o   Adaptation des droits existants ? Par exemple

§  l’article 12 : « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. » Quid des immixtions volontaires dans un monde numérique ?

§  article 18 : « le droit de changer de conviction »

o    Nouveaux droits ?

§  Des droits positifs : l’accès universel à l’infosphère ?

§  Des droits négatifs : le droit de choisir sans l’aide d’un algorithme ? le droit de ne pas être connecté ? le droit de ne pas partager de données ?

  •  Faut-il une instance supra-nationale de supervision numérique ? Est-ce le rôle de l’ONU ? D’un autre acteur ?


    Suggestion de Jean-Claude Englebert

    • Du 17 au 19 novembre 2016, La Fabrique a tenu sa 5è édition, consacrée au Big Dat (Frameries). JC Englebert, alias Dargeant, y a donné des exposés théoriques sur le Big Data, inspirés de recherches personnelles, des travaux de Bernard Stiegler, de Dominique Cardon, Evgeni Morozov et Alain Supiot (Collège de France). Vous trouverez plus d’informations à propos des APREM ici: http://www.lafabrique.be/aprem-cjqz

    Divers

    Suggestions et questions de Thierry P. 

     

    D’abord, ce qui attire mon attention dans le programme en termes de risques et d’opportunités liés à la thématique des algorithmes:

    Risques, e.g. :

    • l’utilisation d’infos pour un principe de classement selon des “valeurs” à décoder;
    • application systématique d’une règle sans garder une capacité de s’adapter;
    • dérives de manipulations d’infos ;
    • le tout ‘contrôle’ façon big brother ;

    Opportunités, e.g. :

    • la construction de biens communs tels que le partage de la connaissance avec Wikipedia;
    • la facilitation de création de vrais liens sociaux avec l’entre-aide ou les FabLabs ;

     

    Ensuite, 2 fils rouges qui attisent ma curiosité :

    1. La gestion de l’information

    Si on analysait les faits, on se perdrait dans quantités d’exemples positifs et/ou négatifs.

    Si on s’oriente sur des bonnes pratiques, je retiens l’idée de « travailler la confiance dans la boîte noire » et servir un processus décisionnel intelligent (prendre les infos issues des algorithmes pour ce qu’elles sont, avec transparence sur les forces et faiblesses ainsi que les limites d’applicabilités de  ces algorithmes, et garder la flexibilité et la capacité d’adaptation tel le « gendarme debout »).

    Cela implique de la nécessité :

    (1)    d’avoir des experts capables d’ouvrir ces boîtes et de les auditer afin de fournir la transparence nécessaire sur forces, faiblesses, limites, mises en relation avec chaque « purpose » ou utilisation d’un algorithme. Petite parenthèse : c’est au fait notre cœur de métier chez Risk Dynamics.

    (2)    de garantir que cette revue soit indépendante (et attention à la dérive passée des agences de rating en 2007-2008) ;

    (3)    de s’assurer que le processus décisionnel qui s’en suit soit éduqué et fasse la part entre les limites d’application et la nécessité de décider sans algorithmes quand une situation le nécessite. L’importance du leadership est ici à son paroxysme selon moi (intelligence, compréhension systémique, ego au placard, drive, couilles et diplomatie pour décider et obtenir le ‘buy-in’ ensuite). Pas de place ici pour un middle management assidu à la technique du parapluie !

     

    Note : s’il s’agit de l’indépendance d’un média, il faudra d’abord démontrer que le média n’est pas drivé par l’audience / sa pub / son lobby politique !? Sinon même pas la peine de tenter quoi que ce soit. Le business model est à revoir façon « master or servant » (comprendre : indépendant ou esclave). By the way, avec Trump, on a vu aussi que même avec une presse majoritairement contre lui (indépendante ou non), cela n’a pas suffi, comme quoi le 4ème pouvoir a perdu son pouvoir! Ou en tout cas, ce pouvoir est inférieur au libre arbitre des citoyens et à leur confiance en l’authenticité d’un personnage, qu’importe les valeurs qu’il aura défendu finalement. Je n’adhère pas pour autant bien entendu. Bonne leçon par rapport aux inassouvies volontés de manipulation de la part de trop nombreux politiques. Et hommage au passage à Gandhi et Nelson Mandela qui me viennent directement à l’esprit !

     

    En pratique pour le cycle philoma, cela me donne envie d’entendre :

    • Tim O’Reilly (rêvons !) pour cette confiance dans la boite noire ;
    • Frédéric Kaplan pour sa référence au gendarme debout (capacité de s’adapter) ;
    • Hubert Guillaud (?) pour les experts capables ;
    • Christine Ockrent ou Xavier de la Porte pour le point de vue des médias (toutefois tout 2 à la condition qu’ils puissent s’extraire du tourbillon de la présidentielle fr 2017) ;

     

    2. Le risque de manipulation (et j’inclus l’urbis et le trans-humanisme dans ce pot).

    Si on analyse les faits, bien entendu les dérives existent et se multiplient comme on dope l’économie avec la finance ; les athlètes avec la chimie ; les geeks avec des rêves de trans-humanisme (des conneries tout çà) … A côté de çà, on aide aussi les blessés avec des miracles orthopédiques (et le support externalisé par des prothèses et autres …).

    Si on s’oriente sur des bonnes pratiques, je retiens l’idée que le système repose ultimement sur la nature et que la nature n’aime pas les exponentielles et finira toujours par ramener le vivant (feedback loops systémiques) à sa condition de mortel qui dépendant par ailleurs des limites de Dame nature (ne fût-ce qu’en terme de matière première). Donc tout ce qui permettra d’accélérer ces boucles à venir de rétro-action devrait à mon avis être intéressant comme pratique.

    Cela implique la nécessité d’apporter de la lumière au royaume des ombres.

    • Eviter la loi de la statistique (et maintenir de l’individuation, de la diversité, de l’introspection vers l’être, de l’action authentique, spontanée et de préférence avec un zeste de magie dans l’émotion) ;
    • Eviter les populismes simplistes teintés ou non de totalitarisme numérique ;
    • Eviter les catégorisations à outrance et enfermantes( ?) (mise en boîte étiquetées). A ce propos en particulier, la notion de quel principe de « valeurs » est assurément digne d’intérêt (à revoir avec Olaf de Hummer s’il touche un peu aux modèles algorithmiques 😉
    • Enfin, essayons de faire rêver et d’embarquer les gens dans une qualité de relationnel à retrouver. Reconquérir les territoires humains perdus ! Comme en entreprises libérées déjà …

     

    En pratique pour le cycle philoma, cela me donne envie d’entendre :

    • Bernard Stiegler pour l’analyse de ce processus d’extériorisation ;
    • Jean-Didier Vincent parce que le point des neurosciences m’intéresse ;
    • Pierre-Antoine Chardel pour « l’action pharmacologique » selon une médecine occidentale ou plutôt à s’inspirer d’une médecine orientale plus attentive aux causes et aux équilibres à maintenir (comme l’homéostasie qui est bonne pour notre métabolisme d’êtres vivants communs).

    Pour terminer, petite réflexion sur ce qui serait couvert ou non finalement dans le cycle

    Si je pense aux grands enjeux futurs, c’est bien un modèle algorithmique (celui de Meadows) qui nous prédit notre évolution sur notre planète (toujours valable 34 ans plus tard). A cet égard je ne fais pas directement de lien entre la digitalisation et les effondrements à venir prédits par ce modèle. Et lorsqu’on pense à un futur dans des îlots de résilience, le cycle abordera bien les aspects liés à l’économie, à la politique, ou à l’éducation mais nous n’aborderons pas – comment s’alimenter « Demain » 😉 ou – comment assurer la transition énergétique, de même que le film « Demain » n’aborde pas la thématique de la place du numérique dans tout çà

     

      Orateurs

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