Warning: The magic method Tribe__Extension_Loader::__wakeup() must have public visibility in /home/clients/415678deedea8ef73a257590656d6552/v2.philoma.org/wp-content/plugins/the-events-calendar/common/src/Tribe/Extension_Loader.php on line 157
Faut-il avoir du charisme pour diriger un pays démocratique ? - Podcast de France Culture (Nouveaux Chemins) avec Jean-Claude Monod (2012 11 23) | Philosophie et Management

Faut-il avoir du charisme pour diriger un pays démocratique ? – Podcast de France Culture (Nouveaux Chemins) avec Jean-Claude Monod (2012 11 23)

  29.11.2012   |     Charismatique, Charisme, Démocratie, Institution, Leadership, Obama, Politique
   Audio
voir le document

Lien à l’émission originale de France Culture

 

Qu’est-ce que l’autorité ? La philosophie et les sciences humaines veulent l’expliquer et la comprendre, mais se heurtent trop souvent à la complexité du phénomène. Il y a quelque chose de sauvage dans l’autorité ; on voudrait la domestiquer, mais elle nous échappe. La difficulté commence avec la définition : l’autorité est-elle un pouvoir, une forme de pouvoir ou bien ce qui permet d’en faire l’économie ? Force est de constater que nous devons la considérer sous ces deux lumières. Car l’autorité est une forme spécifiquement humaine de pouvoir. À la différence de la domination, que suit la brutalité comme son ombre, c’est-à-dire sans délai, l’autorité nécessite une part de légitimité. « Qu’ils me haïssent pourvu qu’ils me craignent », disait Caligula. C’est la parole d’un homme de domination, non celle d’un homme d’autorité. Un pouvoir sans autorité est donc possible mais il lui manque sans doute l’essentiel : l’obéissance ; il n’a que la soumission. C’est ainsi que des chefs au cours de l’Histoire ont pu disposer d’un immense pouvoir mais ne jouissaient d’aucune autorité ;  d’autres, à l’inverse, ont joui d’une très grande autorité sans pouvoir considérable.. Quant aux gouvernés, ils sont moins soumis à une autorité qu’à leur propre consentement à obéir, car l’autorité est inconcevable sans l’autonomie de l’assentiment.  Alors que le pouvoir n’a pas besoin de susciter le respect et la vénération pour être obéi le propre de l’autorité est de n’aller pas sans respect, sans une part d’adhésion, voir d’admiration. Ces considérations nous conduisent à revisiter la place du charisme dans nos démocraties ? Car s’il est de mauvais chefs, des pères terribles, et des dames de fer, il est parfois des présidents, des dirigeants, des entraîneurs, des maîtres mêmes, qui inspirent le respect. D’où cette question : peut-on faire l’économie du charisme en démocratie ? Le poids de la gouvernanc et des puissances économiques n’est-il pas plus à craindre que celui d’un leader qui jouerait à la fois le rôle de rempart contre ces forces  anonymes et de protecteur de la nation?

En un mot : peut-il  y avoir ou pas de bons chefs en démocratie ?  Et faut-il en finir une fois pour toutes avec l’autorité et le charisme ?   

 

Invité(s) :
Jean-Claude Monod, philosophe Chercheur au CNRS et enseigne à l’École normale supérieure

Thème(s) : Idées| Philosophie| Institution| Politique| démocratie

Orateurs

Aucun orateur associé.

Pin It on Pinterest